Les stagiaires de la plateforme surdité ont aimé « Chotto Desh »


« Bangladesh. C’était le pays de mon père. Pas le mien. C’est une pièce sur mon père et moi. Cela ne parle pas seulement de conflit de générations. Cela parle d’immigrants, de mes parents qui ont dû vivre un choc des cultures alors qu’ils se sont installés à Londres. Cela parle aussi de leurs enfants, nés là-bas, ma sœur et moi, qui avons absorbé la culture britannique, et de la difficulté de mes parents à dialoguer sur ce qu’un Bangladais était ou devait être ». C’est ce que confie Akram KHAN, danseur et chorégraphe, à propos de « Chotto Desh », le conte chorégraphique qu’il a créé. Le spectacle, dont le titre signifie « Petite Patrie », met en scène les rêves et souvenirs d’un jeune garçon qui aimerait devenir danseur. Si « Chotto Desh » questionne sur la relation au passé et à la famille, il parle surtout de l’importance de trouver en soi sa propre voie. Résolument contemporaine, la chorégraphie d’Akram KHAN emprunte aux codes de la danse kathak, danse traditionnelle du nord de l’Inde. Dans un décor en mouvement, constitué de simples et sublimes dessins projetés sur une toile, le danseur grimpe à la cime des arbres, s’amuse avec un éléphant et danse avec la mousson. Le spectateur se laisse toucher par les difficultés intergénérationnelles où les cultures s’entrechoquent, mais également transporter, tel un enfant, par la poésie de ce voyage dans un pays imaginaire mêlant danse, texte, effets visuels et sonores, musique classique et musiques du monde.

« Chotto Desh » présente la particularité de s’accompagner d’une traduction en Langue des Signes Française, permettant d’être accessible aux Sourds, eux aussi touchés par la beauté et l’émotion qui se dégagent de ce récit initiatique.

Les stagiaires de la Plateforme surdité du CRP de l’APSAH ont vu ce spectacle et nous en parlent dans cette vidéo : https://youtu.be/Mhuuiq-nyiI (cliquer sur l'icône "sous-titre" en bas de la vidéo pour que le sous-titrage s'affiche)

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